Les fermes de la vie

 

Pour vous, nos radeaux de sauvetage
Vous, les gens, qui lisez ceci pour la première fois, il faut vraiment écouter sinon, vous allez tomber vous aussi dans le trou. Le gouvernement
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La recherche des terrains est une action qui nécessite une communauté soudée et volontaire. C'est la première difficulté importante qu'il faut

La construction des fermes pour donner un avenir aux enfants.

 

 

 

VA : Bonjour Didier, nous allons continuer notre petit travail d’explication.

 

DI : Bonjour Vanessa. De quoi veux tu que nous parlions ?

 

VA : La dernière fois, nous avions prévu de parler des fermes. J’espère que ce sera plus joyeux que de nous décrire notre futur.

 

DI : oui, la vie pour construire une ferme est très agréable, et vivre associé à une ferme donnera beaucoup de joie, en tous les cas, beaucoup plus que le commun des mortelles n’en connaît aujourd’hui.

Cela donnera des choses absolument essentielles que la plupart d’entre nous ont oublié : l’amitié, la tendresse, l’altruisme, l’attention à l’autre, le respect, de la nourriture saine, la santé et bien d’autres choses.

 

VA : Parle-moi simplement, parce que tout ça ne dépend pas de toi, mais des gens qui seront dans la ferme.

 

DI : tu as en partie raison, mais en partie seulement. Aujourd’hui, c’est la société qui nous construit, même dans nos comportements les plus intimes. Si la société change, ne penses-tu pas que les gens vont changer ?

 

VA : Avant que la société ne change, il y aura de l’eau sous les ponts.

 

DI : tu as peut-être raison, je n’en suis pas si sûr, et je ne vais pas recommencer à te parler du futur de notre civilisation, mais les événements que nous vivons maintenant font que j’ai peur que ce foutu effondrement nous tombe dessus alors que nous ne serons pas prêts.

Juste une remarque, pour reparler de joie, de plaisir, de tendresse, d’attention, etc. As-tu parlé avec des gilets jaunes. Fais-le, et tu verras que pour beaucoup, ils ont trouvé une espèce de paradis sur les ronds-points.

 

VA : Bon OK, revenons aux fermes. Alors, comment on les fait, ces fermes ?

 

DI : en gros, il faut réunir un petit groupe de gens qui ont envie de faire quelque chose de sérieux pour leurs enfants et leurs petits-enfants. Je suppose que c’est un peu comme les gilets jaunes, au départ, il y en a un, bien seul, et puis il en trouve un deuxième tout aussi seul, et puis bientôt ils sont dix et là il commence à ressentir ce bien-être qui vous envahis quand vous êtes au milieu d’un groupe d’amis. Et notre civilisation fait le reste.

 

VA : je ne comprends pas ce que la civilisation fait mais bon, et la ferme ?

 

DI : Si tu n’es pas heureux là, alors tu essaieras d’aller là ou tu es plus heureuse, non ? La civilisation actuelle est une sorcière qui te torture doucement mais te torture tous le temps.

Pour les fermes, nous avons fait un grand pas : nous avons le début d’une communauté.

Les gens de cette communauté sont tous différents, il y en a qui sont dans le groupe parce qu’ils y trouvent de l’amitié, et d’autres qui veulent comprendre pourquoi ils sont là, et pourquoi il faut faire tout cela.

Donc nous allons faire en sorte d’expliquer du mieux que nous le pouvons tous ce qui entoure la réalisation des fermes, pourquoi il faut les faire, la force que cela va nous donner sur notre destin et, peur être le destin de l’humanité.

 

VA : Ouah, comme tu y vas, le destin de l'humanité, plaisante pas.

 

DI : Tu sais, une petite étincelle est capable de détruire une immense forêt. J’ai raison ?

 

VA : Oui, il est plus facile de détruire que de construire. Mais les fermes ?

 

DI : je croirais entendre Dominique. On y vient.

Là, le groupe va entamer sa période la plus difficile. Il va falloir trouver un terrain.

Que d’espoirs déçus, de joies de courte durée. C’est là qu’il faut dans le groupe des personnes fortes, stables, profondément impliquées humainement. Elles existent forcément mais souvent elles ne le savent pas. C’est au groupe de les révéler. Pour moi se sont les seigneurs de demain. Ceux qui aident, qui supportent, qui poussent, qui retiennent, qui ne t'esclavagise pas, qui te font exister en tant qu’humain heureux et debout.

Ce sera une période difficile parce que tous ceux qui ne sont pas avec toi sont contre toi. Tous les petits décideurs qui ont grappillés à grand peine une petite parcelle de pouvoir vont te le faire sentir par leurs actes, par leur dédain, par leur morgue. Accroche-toi. Il n’y a qu’une solution.

Il y va de la vie des jeunes de la maternelle que je vois se promener, main dans la main, dans le parc, accompagnés de leur maîtresse et de tant de gentillesse et d’amour.

Car oui, nous pouvons, si nous sommes suffisamment nombreux, changer leur destin sans attendre une très hypothétique décision de nos chefs de cordées, ou la venue d’un dictateur mondial.

 

VA :bon, j’ai pas tout compris, mais je reviendrai la dessus. Maintenant, on reste sur les fermes, sinon j’appelle Dominique.

 

DI : bon alors on a un terrain. C’est un contrat précaire sur cinq ans. Mais on va y aller quand même parce que dans cinq ans, tellement de choses peuvent changer, et dans notre sens.

Donc, là, sur le terrain, il faut commencer par réfléchir. Et par aimer. Alors le premier boulot, c’est d’organiser une auberge espagnole, comme les gilets jaunes sur leurs ronds-points.

C’est vrai, on ne va pas trop réfléchir pendant ce repas, mais s’il est joyeux, on a vraiment gagné.

Il faudra quand même travailler sur le programme de travail. Sans oublier les réjouissances.

Le terrain, c’est un champ complètement pourri par l’agriculture intensive, labouré depuis des siècles, complètement drogués par les engrais, les pesticides, les fongicides, les herbicides et autres trucs en ide. C’est drôle, je me demande s’il existe un être humain à qui l’on fait subir la même chose que la terre. Il doit pas être beau à voir.

 

VA : Mais il y a un puits au moins.

 

DI : Pourquoi, tu penses que ce serait bien s’il y avait un puits ? Alors quand tu as des idées comme cela, il faut tout de suite les mettre dans ta poche avec ton mouchoir par-dessus et les oublier.

S’il y avait un puits, l’eau serait complètement polluée. Et non, il n’y a pas d’eau disponible.

Il n’y a pas non plus de toilette. Alors, on va faire d’une pierre deux coups. On va construire deux toilettes sèches avec des baquets et on va profiter du toit pour récupérer l’eau. Et je ne parle pas de la législation qui t’interdit de construire....

 

VA : Mais pourquoi tu veux des baquets et pas directement dans la terre. C’est plus simple et c’est écologique.

 

DI : plus simple sûrement, écologique, je ne suis pas sûr. Tu manges, donc tu prends la nourriture dans un champ. Au moins une partie. Comment tu le rends à la terre ? Dans le trou que tu as creusé.

Non, car ta nourriture ne vient pas d’un trou. Et c’est peut être la première chose qu’il faut comprendre de la permaculture. Si tu ne fais pas retourner à la terre ce qui est issu de ce que tu as pris, alors le cycle est interrompu. Et pour pouvoir manger, tu devras remplacer tes excréments par des engrais que tu iras acheter à grand fais et qui génèrent une grande pollution.

 

VA : mince, tout d’un coup, j'ai moins envie d’aller dans la ferme. Je plaisante.

 

DI : oui je sais, les gens adorent les produits chimiques. C’est tellement plus propre. Mais aussi tellement plus mortelle pour les humains. Donc il faut choisir. Ils adorent leur toilette toute blanche avec des cataractes d’eau qui chassent tout ce qu’ils ne veulent pas voir. Le problème c’est qu’il faut beaucoup d’énergie pour nettoyer tout cela. Il faut aussi beaucoup d’eau. Et l’eau se fait rare.

Mais tu verras que dans quelques jours tu n’y penseras même plus.

Donc, on a des toilettes et de l’eau, s’il pleut bien sûr. Maintenant, il faut penser au plan d’implantation sur la ferme. L’association va vous aider, mais il faut un peu de réflexion et de pragmatisme. Quelques jours de discussions en perspective,

En fait, on est dans la période où il faut s’organiser.

Des gens du groupe qui travaillent encore dans la civilisation actuelle ne pourront être là que le samedi et encore pas toujours.

Les retraités qui eux peuvent travailler tous les jours de la semaine, en principe, vont avoir l’impression de faire tout le boulot tout seul et ce n’est pas absolument faux.

L’organisation est une chose difficile mais absolument indispensable. L’association vous donnera un arbre de décision qui vous permettra de positionner chaque « fermier » là où il aura du plaisir à faire.

Parce qu’il n’y a pas que le travail sur le terrain. Il y a aussi beaucoup de travail devant un ordinateur ou un téléphone. Par exemple, il va falloir trouver des graines pour vos futurs semis. Pas des graines de chez le marchand. Des graines qui n’ont pas subit de transformations génétiques leur interdisant de se reproduire. Et il en faut beaucoup, des graines. Tous les grands-pères devront être sollicités. Et puis il faudra les conserver, en ordre et dans des conditions strictes.

Il faudra trouver aussi une infirmière, un dentiste, une institutrice, comment remplacer le papier toilette, comment faire des produits pour la toilette qui ne polluent pas l'eau et des dizaines de milliers d'autres choses.

 

VA: Alors je suis une fermière ! C'est drôle ça. Là, On commence à entrer dans le vif du sujet.

 

DI : Alors on va continuer. Il faut s’occuper de la clôture du terrain. On ne va pas utiliser de fil de fer. Il rouille et il coûte très cher. Nous allons faire cela avec des plantes. Voilà le début de la nourriture qui arrive.

Alors, vers l’extérieur du terrain, on va planter des ronces. Si possible en choisissant des rameaux qui proviennent de ronces qui donnent des mûres. Pour trouver des rameaux, c’est relativement facile et nous en avons arraché des forêts entières sur notre premier terrain.

On les plante très serrés, en quinconce, sur une largeur de 50 cm. Ensuite à l’intérieur on peut planter des figuiers. La aussi, il faut prendre des boutures qui donnent des fruits en abondance.

Ce sont des plants qui prennent tous seul. Et les figuiers donnent une nourriture agréable et en abondance de juillet à novembre.

Ensuite, on va passer aux buttes en lasagne, mais c’est un gros sujet que je préfère renvoyer au prochain épisode.

 

VA OK pour aujourd’hui je pense que l’on va en rester là. Mais j’ai une question : comment fonctionne l’argent pour la ferme parce qu’on a déjà acheté des planches pour les toilettes, des vis, des roues puisqu’il faut des baquets, le toit, une réserve d’eau et des tuyaux.

 

DI : L’association fonctionne avec des cotisations. Chaque adhérent paie chaque année une cotisation de 50€ pour une famille (foyer fiscale) ou 30€ pour une personne seule. La ferme garde 48€ ou 28€ sur les cotisations reçues. Pourquoi cette diminution ? Parce que un Euro est gardé par l’association pour gérer la totalité des aspects administratifs, juridique, d’assurance et bien d’autres choses. Un autre Euro est réservé aux facilitateurs. Les facilitateurs sont des personnes qui ont des compétences et qui donnent des conseils, des méthodes, des techniques aux fermes. Par exemple, cela peut être un sourcier pour trouver de l’eau, une personne qui connaît bien le traitement naturel de l’eau, une personne qui connaît la réalisation d’un poêle à très haut rendement, et des milliers d’autres choses. Toutes ces personnes travaillent normalement bénévolement. Sauf que ça n’est pas toujours possible.

La cotisation est d'un coût certainement supportable pour beaucoup de gens. Ceux qui ont vraiment des soucis financiers pourront en parler à un membre du bureau de l’association. Il faut aussi remarquer que chaque membre pourra tirer une partie de sa nourriture de la ferme et cela représente à partir de la deuxième année à peu près le montant de la cotisation presque chaque mois. Et là, c’est de la nourriture de premier choix. J’espère que la carence en glyphosate et autres saloperies ne va pas vous poser trop de problèmes.

Quand je dis qu’il n’y a que du bonheur à être dans cette association !

 

VA : Très bien, donc on continuera au prochain épisode. Mais la fermière que je suis continue à penser que tu as bien copié sur les gilets jaunes.

Et pour vous inscrire, allez sur le site « www.lesfermesdelavie.fr » rubrique : Inscription.

Parce que le boss a dis, il faut se remuer les fesses.