Les fermes de la vie

 

Pour vous, nos radeaux de sauvetage
Vous, les gens, qui lisez ceci pour la première fois, il faut vraiment écouter sinon, vous allez tomber vous aussi dans le trou. Le gouvernement
Nous recrutons
Nous recrutons des activateurs. Calendrier de formation des activateurs principaux Ce sont les personnes, femmes ou hommes, qui prennent en charge
L'autonomie
L'autonomie pour la future civilisation consiste en deux choses : Se passer de tout ce que la civilisation actuelle produit Produire ce dont les
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La résilience
La résilience est la qualité qui défini la capacité d'un système à affronter des attaques. Pour les fermes de la vie la résilience devra affronter
La politique
Notre relation avec la civilisation actuelle. L'organisation des fermes après l'effondrement
La communauté
Construire une communauté dans une nouvelle civilisation... Abandonné tout ce qui nous pourri la vie, mais aussi produire tout ce qui est essentiel
Les terrains
La recherche des terrains est une action qui nécessite une communauté soudée et volontaire. C'est la première difficulté importante qu'il faut

« La bonne route n’est pas toujours la plus fréquentée »

Les idées les plus communes, évidentes et populaires ne sont pas nécessairement les plus pertinentes ou les plus influentes.

L’image associée à ce principe est un soleil se levant à l’horizon avec une rivière en premier plan. Il nous montre un monde composé d’interfaces et de bordures.

Les estuaires constituent une interface complexe entre le continent et la mer qui peut être considérée comme un immense marché écologique entre les deux grands milieux. L’eau peu profonde laisse passer le soleil pour la croissance des plantes et des algues, et constitue le biotope où les échassiers et d’autres oiseaux viennent se nourrir. Les eaux douces des cours d’eau s’étalent au-dessus des eaux salées plus denses qui montent et descendent en fonction des marées, redistribuant ainsi les éléments nutritifs dans ce milieu grouillant de vie.

Dans chaque écosystème terrestre, la partie vivante du sol, parfois à peine profonde de quelques centimètres, constitue à la fois une bordure et une interface entre les couches minérales inertes et l’atmosphère. Pour toute vie terrestre, l’humanité incluse, il s’agit de la plus importante de toutes les interfaces. Seules quelques espèces rustiques parviennent à se développer dans un sol peu profond, compacté et mal drainé, où l’interface est insuffisante. Un sol profond, bien drainé et aéré est comme une éponge, une formidable interface qui alimente une vie végétale féconde et vigoureuse.

Les sagesses et les arts martiaux orientaux considèrent la vision périphérique comme un sens essentiel qui nous relie au monde d’une toute autre façon que la vision focalisée. Quel que soit l’objet de notre attention, il faut se rappeler que c’est en bordure de toute chose — système ou milieu — que se déroulent les événements les plus intéressants ; une conception qui considère la bordure comme une chance plutôt que comme un problème aura

plus de chance de réussir et de s’adapter. Ce faisant, nous abandonnons les connotations négatives associées au mot « marginal » pour saisir la valeur des éléments qui contribuent à une fonction ou à un système uniquement de manière périphérique.

Dans le domaine du développement rural, la focalisation sur les cultures alimentaires, les terres agricoles arables, ainsi que les objectifs et les valeurs clairement affichés au sein des communautés aboutit fréquemment à la sous-évaluation, l’ignorance et la destruction des espèces sauvages et des espaces marginaux, ainsi que des besoins moins visibles des femmes, des personnes défavorisées et des paysans sans terre. De même, en économie, les grandes entreprises et les villes en pleine expansion ignorent le fait que ces systèmes sont les fruits des innovations passées et que les petites entreprises ainsi que les territoires ou les systèmes plus modestes et moins riches sont la source des futures innovations.

Ce principe est fondé sur le fait que la valeur et la contribution des interfaces, ainsi que les aspects en bordures, marginaux et invisibles, de tout système doivent non seulement être reconnus et préservés, mais que l’extension des interfaces peut augmenter la productivité et la stabilité du système. Par exemple, élargir la zone d’interface entre un champ et un étang peut augmenter la productivité des deux. On peut considérer les cultures en allées et les haies brise-vent comme des systèmes dans lesquels l’élargissement de la lisière entre le champ et la forêt a contribué à augmenter la productivité